Aux confins de la bande-dessinée, ce cours consistera à penser le storyboard en tant qu’œuvre autonome, composé de dessins « qui n’ont pas de vérité en soi »1. Au cours des douze séances,
nous voyagerons au travers d’ambiances diverses, utilisant des caméras fictives afin de « collecter » des indices pour construire notre récit ; nous découvrirons également de nombreux livres et “zines” gravitant autour des gestes du storyboard.
D’une part, nous réfléchirons au dessin comme objet transitoire, questionnant la légèreté d’une écriture approximative, du premier jet, de la vitesse d’exécution et de la vivacité du trait. Car ce n’est pas forcément la virtuosité qui fait l’intérêt d’un storyboard : les dessins pourront être graphiquement sommaires, « s’accommodant éventuellement d’un graphisme maladroit et inachevé, puisque l’esquisse est par essence, vouée à la reprise et au dépassement »2. Enclins à l’expérimentation, nous intégrerons des notes éparses, des flèches multi-directionnelles, des pictogrammes indicatifs, des images imprimées, etc.
D’autre part, nous explorerons la temporalité fabriquée par nos dessins embryonnaires, racontant des histoires « pleines de commencements sans fin, d’initiations, de pertes »3 dont la lecture pourra permettre toute liberté d’imagination au lecteur. Interrogeant la séquence et le montage comme mise en page, nous finaliserons chaque storyboard par une dizaine de pages compilées dans une édition collective imprimée à l’école des Beaux-Arts et dont chaque participant.e se verra, à terme, acquérir un exemplaire.
Matériel à prévoir par le stagiaire (liste communiquée à l’inscription).
Interruption des cours pendant les vacances de printemps du 24 avril au 08 mai 2023 (inclus).